Chaque être humain se construit et se reconnaît à travers ses relations. C'est dans les mots, dans les regards, dans la présence que naissent les liens authentiques.

Aussi avancée soit-elle, l'intelligence artificielle ne pourra jamais remplacer la profondeur des relations humaines. Elle ne doit pas devenir un substitut émotionnel, éducatif ou social ; son objectif est différent : être un système de soutien intelligent, un facilitateur qui renforce, protège et préserve les relations authentiques, surtout lorsque celles-ci sont menacées par la distance, le temps ou la solitude.

Le temps donné aux autres est irremplaçable ; la présence réelle, même fragile, imparfaite ou incertaine, a une valeur qu'aucune simulation ne peut jamais égaler. C'est pourquoi l'IA ne doit pas devenir un raccourci relationnel, ni remplir des fonctions émotionnelles, éducatives ou sociales à la place des humains.

Les relations doivent être protégées, en particulier dans les contextes vulnérables : enfance, handicap, personnes âgées, deuil et problèmes de santé mentale. Dans ces situations, l’IA peut jouer un rôle de médiateur, mais ne remplace jamais les aidants.

Une IA éthique doit servir de passerelle, et non de barrière. Elle ne doit pas s'immiscer entre les individus, mais faciliter les rencontres, mieux écouter et mieux comprendre. Même en tant que chatbot ou assistant vocal, son rôle n'est pas de fournir des réponses impersonnelles et hâtives, mais de respecter le temps relationnel.

Entretenir une relation est un acte d'attention. Et l'attention n'est pas automatique.